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samedi 28 janvier 2017

Le nucléaire, c'est bon pour ce que vous (n')avez (pas encore) !

60 ans d'accidents nucléaires, et aujourd'hui, et demain ?
 
N'hésitez pas à partager et "liker" cet article sur vos réseaux sociaux pour améliorer sa visibilité, merci :)
 
Voilà un article qui était resté à l'état de brouillon dans mes cartons, sur la base d'une publication par Arte Future de juillet 2016. C'est un récapitulatif des principaux accidents nucléaires dans le monde pour ces 60 dernières années. Certaines planches sont illustrées d'un lien cliquable ou d'une vidéo.

 
Il est question ici d'accidents majeurs, donc de phénomènes hors contôle humain. Mais qu'en est-il des relâchements massifs de radioactivité dans l'environnement, sciemment voulus et déclenchés par la main de l'homme ? Autrement dit, les essais d'armes atomiques, aériens ou souterrains ?

Voici résumée en 7 minutes une chronologie des 2053 explosions nucléaires ayant eu lieu dans le monde entre 1945 et 1998. Vous avez bien lu : 2053 ! Depuis, 5 tirs supplémentaires ont été effectués, 2 par l'Inde, 1 par le Pakistan, et 3 par la Corée du Nord.




Mais n'oublions pas, nous avons vu dans l'article précédent sur la rejustification des critères de risques de la loi Euratom que même un fonctionnement quotidien et "normal" de l'industrie nucléaire civile (et militaire) engendre des risques sanitaires pour la population, qui s'ils étaient évalués à leur juste niveau engendreraient de tels coûts et une telle perte de compétitivité que cela signifierait à coup sûr la mort de cette industrie ! Tout cela est basé sur des études scientifiques solides, voir ou revoir par exemple l'article sur les cas de leucémie infantile autour des centrales nucléaires.

Et les risques d'accident nucléaire majeur, en France et en Europe, qu'en est-il ?

Hé bien il n'est pas simple du tout de s'en faire une idée juste, pour plusieurs raisons. Pour commencer, tout cela repose sur des chiffres, et n'étant ni scientifique et encore moins matheux, je ne suis pas là en terrain de confiance. Ensuite tout ce que je peux dire, c'est qu'une fois de plus, j'ai l'impression de patauger dans des données absconses, des considérations à géométrie variable et des affirmations à la "mords-moi le neutron", bref de quoi probablement rebuter ou égarer bien des personnes "non averties". De plus et comme dans n'importe quel domaine, on s'aperçoit que des spécialistes à priori dignes de confiance mais bêtement humains peuvent faire des erreurs...

Ainsi en 2011 après la catastrophe de Fukushima, Bernard Laponche, physicien nucléaire, et Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, publient leurs calculs sur la probabilité que survienne un accident nucléaire grave chez nous ou en Europe. Leurs résulats sont effrayants : 50 % de risques pour la France, plus de 100 % pour l'Europe qu'une catastrophe majeure se produise pendant la durée de vie du parc nucléaire actuel ! Bon, même si je n'entends rien à la science des statistiques, plus de 100 % de risques, c'est un peu bizarre... Comment quelque chose peut-il se produire plus souvent qu'à tous les coups ? Par la suite, Etienne Ghys, Directeur de recherche au CNRS, a fait remarquer qu'une erreur dans la méthode de calcul faussait ces résulats, et qu'il fallait plutôt considérer une probabilité de 72 % de risque d'accident grave en Europe, d'où je déduis 49 % pour la France, dans les 30 ans à venir.

Vous imaginez cela ? une "chance" sur deux que ça pète en France, dans les 30 ans qui viennent ?

Mais ce ne sont que des chiffres, qui selon comment on les accommode, les ficèle, les associe ou les dissimule, diront bien à peu près ce qu'on voudra ! Et qui pourra juger de l'existence et de l'opportunité de tous les paramètres possibles ? Qui va pouvoir évaluer l'impact exact de l'amélioration des techniques de sécurité, de la dégradation physique du matériel et psychologique des hommes, de l'humeur de la Terre et des phénomènes naturels qu'elle occasionne ?

Si vous cherchez un peu, vous trouverez de brillantes démonstrations disant que l'énergie nucléaire est celle qui tue le moins, et que Tchernobyl, c'est 4000 morts, soit environ le nombre de tués sur la route chaque année dans notre pays. Pour autant, quelq'un a-t-il déjà demandé la sortie de l'automobile ? Non ? Alors faut-il être stupide pour demander l'arrêt du nucléaire !
Ca me rappelle Erdogan, alors Premier ministre en Turquie, lors d'une interview télé après le tremblement de terre ayant frappé son pays en 2011 : "Lors des séismes, il est courant que des ponts s'effondrent, va-t-on donc renoncer à construire des ponts ? Non, alors pourquoi renoncerions-nous à nos projets de bâtir une centrale nucléaire ?" Ainsi va le monde ...

Je crois qu'il y a surtout une chose qu'il ne faut pas oublier : aucun accident nucléaire, qu'il soit bénin ou catastrophique (à part les rarissimes sabotages), n'est jamais survenu délibérément, par volonté expresse de l'homme. Lequel a toujours jugé, au niveau des décisionnaires, que rien de fâcheux ne pourrait jamais arriver, car tout avait été fait et pensé pour cela.

Voilà pourtant des décennies que l'on sait que c'est faux, et que ça le sera toujours, envers et contre toute belle déclaration officielle ...

Certes,
en mai 2011 lors d'une audition parlementaire, Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, annonçait "Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables parce que ce qui nous menace le plus, ce n'est pas un accident standard" Mais encore une fois, comment envisager l'inimaginable, ne serait-ce qu'en termes de coût et de rentabilité ??

Pierre-Franck Chevet, Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française, annonce clairement quant à lui "un accident nucléaire majeur ne peut être exclu nulle part" et considère que la sûreté nucléaire dans notre pays présente un contexte "particulièrement préoccupant".
Voilà, on le sait, ils l'ont dit. Qu'est-ce que ça change, dans la fuite en avant des décideurs chez EDF, Areva, CEA, etc, et des politiques qui leurs sont inféodés ? Rien. D'ici quelques mois, nous pourrons influer sur cette course vers l'abîme par nos bulletins de vote, et peut-être ainsi récupérer plus de pouvoir que nous n'en avons jamais eu.

 
N'oubliez jamais, et faites-le savoir.

 ~ ☢ ~

Sources :


Arte Future - Timeline : 60 ans d'accidents nucléaires
Accident nucléaire : une certitude statistique - article de Libération
Accident nucléaire : une certitude statistique - commentaire par Étienne Ghys
Le risque d'accident nucléaire majeur : calcul et perception des probabilités
Modélisation des accidents nucléaires civils : Prévision à l'horizon 2030

Nucléaire: la France doit se préparer à des accidents «inimaginables» 
Trente ans après Tchernobyl, «un accident nucléaire majeur ne peut être exclu nulle part»
Sûreté nucléaire : un contexte «particulièrement préoccupant», selon l'ASN 
Évaluation de risques d'accidents nucléaires comparés à ceux d'autres filières énergétiques


lundi 23 février 2015

Energie, des économies à bon compte


(21'53'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (148 Mo)

Transcription  en français / en anglais

"Si l'on vous donnait 10 milliards, le prix d'une centrale nucléaire, construiriez-vous une nouvelle centrale, ou investiriez-vous dans les économies d'énergie ?" demande Arnie Gundersen. Son invitée Elisabeth Chant, experte en efficacité énergétique et économies d'énergie répond : "Pour moins du dixième de cette somme, j'amènerais l'ensemble du parc immobilier de l'état du Vermont à de très importantes économies d'énergie, y compris les logements à loyer modéré, jusque là négligés dans ce genre de plans d'action."

Voilà ce que j'aimerais entendre et lire plus souvent dans mon propre pays, la France. Voilà qui fait plaisir à lire, venant d'un pays réputé pour être parmi les plus gros gaspilleurs énergivores de la planète, les États-Unis. N'oublions pas toutefois que ce que l'on voit ici dans le Vermont est l’œuvre d'une association à but non lucratif... Pourtant, cela nous montre que vis-à-vis de certains de ces états, la France a encore et toujours quelques années de retard. Quand c'est Jacquot qui le chante, on peut s'en féliciter, mais là... you see what I mean.

Pendant ce temps-là, en France... notre ministre de l'environnement vante une nouvelle race de centrales nucléaires, le sénat retarde la diminution de la part du nucléaire dans  notre production et augmente même son quota, de manière à pouvoir lancer l'EPR de Flamanville sans pour autant fermer une ancienne centrale, et notre président chante les louanges de notre force de dissuasion nucléaire...

Pendant ce temps-là, un collègue m'expliquait il y a peu qu'ayant fait construire une maison récemment, il avait renoncé rapidement aux possibilités d'équipements solaires. Sa maison ayant un toit plat, il ne bénéficiait de pratiquement aucune aide par rapport à une maison avec un toit à pentes conventionnel. Cherchez l'erreur...

Certes, il y a aussi en France des programmes d'aide favorables aux économies d'énergie, comme "Habiter mieux" de l'Anah, l'Agence nationale de l'habitat que vient de me signaler une lectrice. Voyez également, entre autres, le site du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie dédié aux économies d'énergie, et celui de l'ADEME. Je vous laisse chercher pour la suite, et comme expliqué dans la vidéo, ne négligez pas vos instances locales, vos mairies et préfectures.

Il est question dans la vidéo d'éclairage à basse consommation. Voilà à mon sens une avancée spectaculaire, en terme de consommation électrique. Chez moi, à part quelques rares lampes d'utilisation exceptionnelle, tous mes éclairages sont à basse consommation. J'ai commencé voilà longtemps déjà par des ampoules fluo compactes, et dernièrement je suis passé aux ampoules à LEDs pour toutes celles qui servent le plus fréquemment : cuisine, bureau, chambre, etc. Par rapport aux lampes à incandescence, la différence est bluffante, une consommation électrique divisée au moins par 10 ! Et les LEDs par rapport aux fluos apportent encore des avantages : moins nocives au niveau de leur fabrication et recyclage, ainsi que par leur absence de rayonnements électromagnétiques émis, et à mon goût un meilleur éclairage. Que ce soit dans une lampe de bureau ou dans une linolite de salle de bain, avec pourtant une "puissance équivalente" inférieure, ça éclaire au moins aussi bien, voir mieux. Bref, 6W à LEDs font mieux que 60W à incandescence, WOW !

Maintenant, il faut voir les choses en face. A raison d'une quinzaine d'euros la lampe à LEDs, et avec un kW/h au tarif de base de 0,144 €, il faudra qu'elle fonctionne pendant plus de 1.700 heures pour la rembourser par rapport à la consommation d'une ampoule traditionnelle de 60W. A 5 heures d'utilisation par jour, cela fait environ 1 an. N'espérez donc pas amortir votre investissement éclairage presque immédiatement.

D'après un électricien au boulot à qui j'ai posé la question dernièrement, l'éclairage représente environ 17% de la consommation électrique en France. Je n'ai pas le courage de chercher des détails à ce propos, ni quel serait l'impact sur la production électronucléaire française si la majorité des ménages divisaient leur consommation éclairage par 10. Mais zut, arriver à diviser par 10 son besoin d'électricité sur un des postes de consommation, ça n'est déjà pas rien ! Et puis il faut bien commencer quelque part, même à bien petite échelle, même si ça n'est pas (égoïstement) super-rentable à court terme. Je me dis que même si plus de 75% de cette électricité non consommée, ça ne fait pas lourd, c'est toujours autant que le nucléaire-cocorico (avec la crête en berne et les deux pattes dans la M**** sur son tas de fumier) ne produira PAS !

Et il faut passer le message aux parents, aux amis. Je pense spécialement à nos ainés, aux personnes âgées. Chez ma mère par exemple, octogénaire ayant une sainte horreur du gaspillage et qui continue méticuleusement (par déformation professionnelle d'ancienne comptable) de vérifier tous ses comptes et factures, pas l'ombre d'une ampoule basse consommation. Tout brille par incandescence. C'est "de son époque"... Vous voulez faire des cadeaux utiles, de l'individu jusqu'à la planète ? Offrez des ampoules à LEDs !  :)

Il est également question dans la vidéo de "multiprise esclave" ou maître-esclave, ou encore coupe-veille (Si vous ne connaissez pas ce genre d'équipement, voyez par exemple ici ou ). Par expérience personnelle, je dirais que ce genre de matériel n'est pas infaillible. J'en utilise une depuis des années sur mon PC principal, et malheureusement depuis un changement d'unité centrale, elle a perdu son "intelligence" et se comporte donc comme un bloc multiprise ordinaire : les prises esclaves sont toujours sous tension, même si le PC branché sur la prise maître est éteint. Le problème ne vient pas d'une panne, mais en fait de l'unité centrale elle-même. Comme on dirait chez Microsoft, "Ce n'est pas un bug, c'est une fonctionnalité !" En effet, certaines unité centrales, même éteintes, consomment toujours un très faible courant car certains circuits électroniques sont toujours actifs, pour permettre par exemple de sortir le PC de veille par action sur une touche du clavier ou de la souris. Si par malheur votre prise intelligente est suffisamment sensible pour détecter ce faible courant, elle considérera que le PC est toujours en marche, et donc la coupure automatique des prises esclaves ne fonctionnera pas. Méfiez-vous donc si vous souhaitez vous équiper de ce genre d'appareil.

Toutefois, il y a des solutions de secours. La plus simple, le classique bloc multiprises équipé d'un interrupteur manuel intégré, pas très esthétique ni discret car il doit rester visible et accessible. Mais moyennant un peu de bricolage et quelques euros de matériel, on peut aussi se confectionner un interrupteur déporté, à intercaler dans le circuit avant votre multiprise. Le principe est très simple. Une prise mâle, une prise femelle, un peu de câble électrique, un domino et un interrupteur genre lampe de chevet, et le tour est joué. Voici le schéma, et à quoi ça peut ressembler :










Deux points sont importants : 1) la section du câble électrique, ne pas dépasser 7 ampères soit ~ 1500 watts par mm² de cuivre, pour une longueur inférieure à 10m. Et 2) l'ampérage admissible par l'interrupteur. Ce genre de petit interrupteur en principe destiné à commander une lampe de faible puissance est limité à ~ 2 ampères, soit ~ 450W. Cela laisse quand même la possibilité de commander plusieurs périphériques pas trop gourmands. Vous en aurez pour une douzaine d'euros de fournitures, comptez donc sur une durée d'amortissement d'un ou deux ans, suivant les appareils qui ne resteront plus inutilement en veille grâce à ce genre de montage. Bon bricolage :)

Une dernière remarque concernant vos écrans, téléviseurs ou ordinateurs. La majorité des constructeurs règlent par défaut leur luminosité à une valeur entre 75 à 100 %. A moins de les utiliser dans un environnement très lumineux, baissez donc ce réglage, la plupart des écrans sont tout-à-fait utilisables à 30 % de luminosité, voir moins. Si l'on prend l'exemple d'un écran Dell de 27 pouces à rétroéclairage par néons, le fait de baisser sa luminosité de 100 à 30 % fait passer sa consommation de 100 à 72 W. En imaginant que cet écran reste allumé 7 h par jour, vous économiseriez ainsi environ 70 kW/h par an, soit 10 €. Pas énorme, au niveau individuel. Mais si on multiplie par quelques centaines de milliers ou millions d'écrans ? Nous sommes tous des graines de colibris !

~ ☢ ~
Sources :
Vidéo, article, et transcription en anglais sur le site de Fairewinds : A Cheaper Way to Save


mardi 3 février 2015

Nucléaire, une solution durable et sûre ? - A. Gundersen 08.2014

(22'05'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (154 Mo)


Transcriptions au format PDF en français / en anglais
(Avertissement : Ceci est le fruit d'un travail bénévole et amateur, et ne constitue pas une publication officielle des auteurs originaux mentionnés ci-dessous, qui ne l'ont pas vérifié – validé.)
(Disclaimer: This is the result of a volunteer and amateur work, and does not constitute an official publication of the original authors mentioned below, which have not checked - validated it.)


En août 2014, Arnie Gundersen de Fairewinds Energy Education a été invité à s'exprimer sur le thème de l'énergie lors d'une conférence suivie par plus de 1.600 chiropraticiens près de San Francisco. Étant destinée à des personnes non-averties, le propos est simple d'accès, et s'il ne comporte pas de "nouvelles révélations inédites", il a le mérite d'aborder 4 grands thèmes couvrant certains problèmes majeurs de l'énergie nucléaire :

  • Les accidents nucléaires sont bien plus fréquents que promis.
    D'un accident tous les 2.500 ans selon les prédictions officielles, donc jamais à l'échelle d'une vie humaine, on passe à un accident grave tous les 7 ans en moyenne selon l'historique des catastrophes nucléaires déjà survenues.
     
  • La gravité des accidents augmente avec le temps, au lieu de diminuer comme pourrait le laisser supposer l'expérience acquise et les progrès technologiques réalisés.
    - Three Mile Island : fusion partielle du cœur, contenue dans l'enceinte du réacteur.
    - Tchernobyl : fusion totale du cœur, n'ayant pas atteint la nappe phréatique.
    - Fukushima : fusion totale du cœur de 3 réacteurs, en contact direct avec les eaux souterraines et l'océan.
     
  • Bien que toujours très sérieux et non-totalement maîtrisé presque 4 ans plus tard, l'accident nucléaire de Fukushima aurait pu être encore bien pire. Seuls la chance et le courage des hommes alors présents sur les sites touchés par la catastrophe naturelle ont évité la destruction du Japon et la pollution radioactive de tout l'hémisphère Nord.
     
  • L'histoire le montre, les radiations ne connaissent pas de frontières.
    Si les rejets radioactifs libérés lors de l'accident de Three Mile Island sont restés dans un périmètre relativement restreint grâce à des conditions météorologiques clémentes, la catastrophe de Tchernobyl a largement et sérieusement pollué certains pays européens, dont certains comme l'Allemagne l'Angleterre et la Suède subissent toujours presque 30 ans plus tard certaines restrictions alimentaires. Quant au désastre de Fukushima, des micro-particules chaudes de combustible nucléaire très radioactif ont été rapidement détectées jusqu'aux États-Unis, et comme celui de Tchernobyl, son panache radioactif a déjà fait plusieurs fois le tour de l'hémisphère Nord. Probablement plus grave encore, la contamination de l'océan Pacifique entier ne fait que s'aggraver chaque jour un peu plus à cause des centaines de tonnes d'eau qui se retrouvent en contact direct avec les cœurs des 3 réacteurs fondus, avant de se mélanger à la nappe phréatique et de finir dans le Pacifique.

Sources :
Article, vidéo, transcription, diaporama originaux en anglais et traduction japonaise sur le site de Fairewinds :
The WAVE Conference


dimanche 11 janvier 2015

Fissures nucléaires - A. Gundersen 18.12.14


(3'57'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (46 Mo)

Transcriptions au format PDF en français / en anglais

Arnie gundersen nous montre ici à l'aide d'une expérience simple l'effet de fragilisation dont souffrent les cuves de tous les réacteurs nucléaire du monde. Sous l'effet du bombardement intense de neutrons qui les frappent, l'acier qui les compose devient aussi fragile que du verre aux chocs thermiques.  C'est précisément ce qui se passerait si lors d'un accident nucléaire, on devait injecter en urgence de l'eau froide dans la cuve en guise de refroidissement de secours.

Le réacteur de Palisades dans l'état du Michigan aux États-Unis est le plus dangereux de la planète à ce niveau, mais le gendarme du nucléaire américain préfère ne pas analyser l'acier de sa cuve, pour pouvoir continuer à y produire de l'électricité et des bénéfices...

Sources :
Vidéo, transcription et documents originaux en anglais sur le site de Fairewinds :
http://www.fairewinds.org/nuclear-crack/#sthash.z19d0RAd.whRtiiWK.dpbs

samedi 13 juillet 2013

Fukushima, des marins de l'US Navy contaminés 11.03.13

Le 11 Mars 2011, alors que le Japon connaît le séisme et le tsunami du Tohoku avec leurs terribles conséquences, le porte-avions de la marine Américaine USS Ronald Reagan, de la flotte du Pacifique, se dirige vers une escale de routine en Corée du Sud. Il modifie immédiatement sa route pour porter assistance aux populations sinistrées, et arrive en vue des côtes du Japon le lendemain même de la catastrophe, dans le cadre de l'opération spéciale "Tomodachi" (tomodachi sakusen, opération amis). Les hélicoptère du bord font la navette avec la terre ferme, livrant de l'eau, de la nourriture et diverses forunitures. Le bâtiment restera près de la côte, souvent à moins de 2 km de la centrale nucléaire détruite de Fukushima Daiichi, pendant environ 2 mois. Les deux quartiers-maîtres Jaime Plym et Maurice Enis, alors en service à bord du navire, témoignent du déroulement de cette période à bord.


Pendant les deux premières semaines, alors que les communications avec le monde extérieur sont coupées "par mesure de précaution", aucune mention n'est faite à l'équipage de la catastrophe nucléaire en cours à Fukushima ni d'un quelconque risque d'irradiation, de contamination radioactive. Tous ceux amenés à travailler à l'extérieur remplissent donc leur tâches comme d'habitude, sans précautions particulières. Par la suite, une rumeur de radioactivité ambiante commencera à circuler, on parlera d'une petite fuite radioactive dans une centrale nucléaire à terre. Des postes de contrôle des radiations seront mis en place à bord, simplement pour tranquilliser les esprits, puisqu'il n'y a officiellement aucun danger. C'est lors d'un de ces contrôles "pour la forme" que Maurice Enis déclenchera les alarmes, lors de l'examen de ses mains. La cause de sa contamination : les drapeaux et cordages en polyester qu'il utilise pour les manœuvrer à l'extérieur, et communiquer avec
les autres navires. Après qu'on l'ait emmené à l'unité de décontamination "comme s'il avait la peste", où il subit sans plus d'explications un vigoureux décapage de l'épiderme de ses mains et de ses bras, on le renvoie vers sa couchette, "bon pour le service". Il ne pourra jamais savoir quelle dose de radioactivité il a reçue, et lorsqu'il insistera après avoir quitté l'armée pour récupérer son dossier médical, il apprendra que malheureusement, toutes les données concernant cette période ont été perdues...

Avec sa collègue Jaime Plym et une centaine d'autres membres de l'équipage, victimes comme lui de symptômes lié à l'exposition aux radiations et divers problèmes de santé, ils décident d'intenter une action en justice contre TEPCO, l'exploitant de la centrale de Fukushima, faute de pouvoir se retourner contre l'armée qu'ils ont quitté depuis, son équipière et lui, à cause de la renonciation qu'ils n'ont eu d'autre choix que de signer.



(29'49'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (203 Mo)

Vidéo de la conférence de presse du 11 Mars 2013, réalisée à l'occasion du symposium "The Medical and Ecological Consequences of the Fukushima Nuclear Accident" (Conséquences médicales et environnementales de l'accident nucléaire de Fukushima) organisé par la fondation Helen Caldicott les 11 et 12 Mars 2013 à New York.

Transcription de la conférence :
en français / en anglais / en anglais + allemand

Pour compléter cette vidéo :


(4'48'' En) - Télécharger la vidéo (62 Mo)

Détection de radioactivité à bord de l'USS Ronald Reagan. Cette vidéo (malheureusement en Anglais) tournée par un membre de l'équipage montre les opérations de contrôle de la radioactivité. Rires quelque peu nerveux de circonstance...
Voici la traduction du texte accompagnant la vidéo : "Durant notre déploiement en 2011 à bord de l'USS Ronald Reagan, nous nous sommes retrouvés dans un nuage radioactif après nous être dirigés vers le Japon pour aider après le tremblement de terre et le tsunami. Voilà par où nous devions passer chaque fois que nous< revenions du pont d'envol. C'était la seule entrée depuis le pont d'envol.


(6'21'' En) - Télécharger la vidéo (81 Mo)

Cette vidéo de CNN (en anglais) explique que malgré le blabla rassurant à débiter devant les caméras et dans les déclarations officielles, de nombreux membres d'équipage du Ronald Reagan ayant participé à l'opération Tomodachi souffrent à présent de graves problèmes de santé. On a vu que le personnel de base n'a pas reçu de comprimés d'iode pour protéger leur thyroïde de l'iode radioactif alors qu'ils se trouvaient dans le nuage radioactif, et que les personnels affectés au nettoyage des appareils (sans masques ni respirateurs) sont souvent les plus exposés à la contamination radioactive...


(2'53'' En) - Télécharger la vidéo (20 Mo)

Interview de Jaime Plym et Maurice Enis sur CBS le 10 Mars 2013 (en Anglais)

Sources et crédits :
Vidéo originale (archive webcast)
Vidéo par ERF2012 / Cinema Forum Fukushima / East River Films 
Transcription en Anglais et Allemand de la vidéo par Afaz.at
Traduction française par MEH, relecture, édition et sous-titrage de la vidéo par mes soins.

mercredi 22 mai 2013

Fukushima, une autre surprise sans surprise - David Lochbaum 11.03.2013

David Lochbaum est le directeur du Projet de Sureté Nucléaire au sein de l'Union of Concerned Scientists (UCS), un projet qui a pour but de s'assurer de la sûreté des installations de production électronucléaire aux États Unis, par la surveillance des centrales, l'identification et la publication des risques en matière de sécurité.

M. Lochbaum a plus de 17 années d'expérience dans la production d'électricité nucléaire ou éolienne commerciale, où il a tenu des postes d'ingénieur en chef, ingénieur système, conseiller technique et formateur, pour le compte de diverses société de production, de services ou encore General Electric. Il a participé à des tâches comme les tests de démarrage de centrales, l'exploitation, la certification, le développement logiciel, la formation et la conception. Il a travaillé sur des problèmes de sécurité dans une dizaine de centrales électronucléaires aux États Unis.
Ayant obtenu un Baccalauréat ès Sciences en Génie Nucléaire à l'Université du Tennessee en 1979, M. Lochbaum est membre de la Société Nucléaire Américaine depuis 1978, et a écrit deux livres, "Nuclear Waste Disposal Crisis" (extrait, En) et "Fission Stories". Il a rejoint en 1996 le groupe Union of Concerned Scientists, un groupe indépendant de scientifiques et de citoyens qui s'efforcent d'apporter des solutions à diverses problématiques environnementales.


(18'17'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (124 Mo)

Dans cette vidéo de son intervention lors du Symposium de New York de Mars 2013, il détaille les divers risques, connus mais sciemment ignorés par l'exploitant et l'autorité de régulation, qui ont menés à la tragédie de Mars 2011 à Fukushima. Pourtant, les connaissances et les moyens techniques existaient pour se protéger de ces risques. On ne peut pas en dire autant de la volonté des décideurs, chez les exploitants et pouvoirs publics, de les mettre en application. Il est pourtant évident qu'un investissement dans les mesures de sécurité requises dès la conception de la centrale ou même ensuite aurait couté bien moins cher que le désastre qui a résulté de leur ignorance irresponsable. M. Lochbaum décrit également le cheminement logique qui aurait dû être suivi lors de l'analyse des risques en présence, menant à la détermination des différents niveaux de protection nécessaires et suffisants, et des investissements à prévoir.

Téléchargements :
Diaporama en anglais / en français
Support du discours en anglais / en français
Transcription du discours en anglais / en français

Il aura fallu des décennies pour que se produise le désastre que l'on connait à Fukushima. Il était alors trop tard pour réfléchir davantage à sa possible occurrence.
Toutefois, il n'est pas trop tard pour se poser certaines questions, par exemple :
  • Pourquoi a-t-on rasé la falaise de 35m originellement présente sur le site, pour en arriver à placer les pompes (non submersibles) de refroidissement des réacteurs et des générateurs de secours à une hauteur de 4m au dessus du niveau de la mer ?
  • Pourquoi n'a-t-on pas fiabilisé le réseau électrique auquel était connecté la centrale, alors qu'on le savait vulnérable à des séismes même moins puissants que celui de Mars 2011 ?
  • Pourquoi a-t-on rogné sur la qualité d'adaptation de la centrale à son environnement et aux dangers afférents ?
  • Pourquoi a-t-on maintenu la commercialisation d'un modèle de réacteur qu'on savait dangereux, jugé comme étant la plus mauvaise conception disponible depuis ses débuts ? Etc, etc ...

Sources et crédits :
Vidéo originale et support du discours PDF (archive webcast)
Vidéo par ERF2012 / Cinema Forum Fukushima / East River Films 
Diaporama par UCS (merci à East River Films)
Traduction Française du diapo par mes soins, relecture par Odile Girard / Fukushima_is_still_news
Version Française du support PDF par mes soins selon la traduction de Mimi Mato, relecture par Odile Girard
Transcription en Anglais de la vidéo par Afaz.at
Relecture, traduction française, édition et sous-titrage de la vidéo par mes soins.
Fiche de présentation UCS de David Lochbaum (En)

dimanche 5 mai 2013

Fukushima : que savaient-ils, et quand ? Arnie Gundersen - 11.03.2013

Arnie Gundersen est ingénieur nucléaire, Ingénieur en Chef de Fairewinds, une société fondée par sa femme Maggie Gundersen, qui propose recherches, analyses et services parajuridiques sur les problématiques de l'environnement et de l'énergie. En tant qu'ingénieur indépendant expert en sécurité nucléaire, avec de nombreuses années d'expérience en ingénierie et management dans l'industrie nucléaire, Arnie est maintenant devenu "whistleblower", lanceur d'alertes, et fournit son témoignage sur le fonctionnement du nucléaire, la fiabilité et la sécurité des installations, et les problèmes liés à la radioactivité à NRC [Commission de Régulation du Nucléaire], aux législatures du Congrès et de l'État, aux organismes et fonctionnaires gouvernementaux aux États-Unis, au Canada ainsi qu'à l'étranger. Il a ainsi été l'un des experts de l'enquête officielle suite à l'accident de Three Mile Island.

Arnie Gundersen a été un chef de file au niveau mondial quant à l'impact de la catastrophe nucléaire de Fukushima.


(31'21'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (211 Mo)

Il détaille ici ce que l'on savait de longue date, depuis plus de 40 ans et les débuts de l'essor de l'industrie nucléaire aux États Unis sur la dangerosité du modèle de réacteur BWR Mark 1 de General Electric, et ce que montrait un siècle d'histoire du Japon à propos de la puissance dévastatrice des tsunamis.
Tout cela rendait une catastrophe comme celle de Fukushima éminemment prévisible. Mais dans les années 60 le gouvernement Américain s'est montré incapable de résister au chantage de GE et d'éliminer ce modèle de réacteur défectueux, de peur de mettre en danger l'avenir de l'énergie nucléaire. Par lâcheté, soif de puissance et appât du gain, il a été choisi d'ignorer le danger et d'éviter des ennuis dans l'immédiat, ne faisant que reculer la survenue d'un désastre plus que probable. Un vingtaine de réacteurs identiques à ceux de Fukushima Daiichi sont toujours en exploitation de nos jours aux États Unis, et le lobby pro-nucléaire fait tout ce qu'il peut pour en prolonger l'existence et éviter d'y dépenser de l'argent pour satisfaire aux nouvelles "normes de sécurité" issues des enseignements de Fukushima.

Vidéo réalisée à l'occasion du symposium "The Medical and Ecological Consequences of the Fukushima Nuclear Accident" (Conséquences médicales et environnementales de l'accident nucléaire de Fukushima) organisé par la fondation Helen Caldicott les 11 & 12 Mars 2013 à New York.

Téléchargements :
Diaporama original en anglais / Original slideshow
Diaporama en français
Transcription en anglais / Original transcript ▷
Transcription en français

Sources et crédits :
Vidéo Fairewinds originale
Transcription & traductions par les traducteurs bénévoles des Veilleurs de Fukushima et les good guys de Afaz.at,
Merci à Mali Lightfoot de la Fondation Caldicott, et à l'équipe de Fairewinds


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Voici d'autres vidéos d'Arnie Gundersen, qui complètent celle ci-dessus à propos des divers sujets évoqués lors de ce disours :

A. Gundersen, comment les barres de combustible ont cassé et fondu à Fukushima - 10.04.2011

(4'33'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (30 Mo)

A. Gundersen, particules chaudes de Fukushima au Japon & Etats-Unis - 31.10.2011

(6'12'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (42 Mo)

A. Gundersen, Accumulation d'hydrogène à Fukushima, comment & pourquoi - 16.11.2011

(6'22'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (42 Mo)

A. Gundersen - Conférence M. Kaltofen sur les particules chaudes - 09.12.2011

(19'27'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (133 Mo)

A. Gundersen - Nouveau défaut du confinement dans les réacteurs BWR Mark 1 - 06.02.2012

(9'26'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (63 Mo)

A. Gundersen, échantillons de sol de Tokyo = déchets nucléaires aux États Unis 25.03.2012

(4'26'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (29 Mo)


lundi 28 janvier 2013

Déchets nucléaires, un cadeau éternel

Nous avons déjà vu dans un documentaire précédent situé en Australie (Uranium, l'origine du mal) que les déchets issus de la filière nucléaire posent déjà de graves problèmes environnementaux et sanitaires dès les toutes premières étapes de cette industrie, c'est à dire l'extraction du minerai. Mais qu'en est-il de ces activités minières, dans notre pays cette fois ?



(1h47'28'' Fr) - Télécharger la vidéo (735 Mo)

Uranium, le scandale de la France contaminée
A part les riverains des anciens sites miniers, qui sait ou se souvient que la France a elle aussi pratiqué l'exploitation minière de l'uranium sur son propre sol, pendant des décennies ?
A voir ou à revoir, cette enquête de "Pièces à conviction" diffusée sur France 3 le 11 Février 2009, et qui dénonce la gestion par Areva de ses anciens sites miniers. En s’appuyant sur les travaux de la CRIIRAD et d’associations locales, elle révèle que depuis 1945, une quantité considérable de déchets issus des anciennes mines d’uranium a été abandonnée sans protection. Disséminés autour des sites, enfouis ou recyclés pour fabriquer des routes ou des remblais, près de 300 000 tonnes de stériles (matériaux trop faible en uranium pour donner lieu à une exploitation) ou de résidus radioactifs continuent, partout en France, à polluer l’environnement. Cette émission suscitera d'ailleurs des "réactions en chaîne" à travers le pays.

Hélas, l'ensemble des filières nucléaires, civiles et militaires, génèrent des effluents et pollutions dangereuses de la biosphère, y compris lors de leur fonctionnement "normal", lesquels se retrouvent volontairement ou accidentellement diluées dans l'environnement, et des déchets comme le combustible nucléaire, une fois qu'il est épuisé et recyclé ou stocké.



(30'48'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (164 Mo)

Le nucléaire, 70 ans de secret et de déchets
Le 2 Décembre 2012 a marqué les 70 ans de la première réaction nucléaire en chaîne auto-entretenue, créée par l'homme. Arnie Gundersen de Fairewinds Energy Education nous propose par ce podcast de revenir sur l'évolution du nucléaire depuis ces premiers pas, pour constater que depuis les origines, de nombreux problèmes sociétaux et environnementaux perdurent, et que des solutions fiables, toujours promises pour le lendemain, restent et probablement resteront hors de notre portée. Voilà encore de multiples occasions de constater l'incroyable irresponsabilité de nombre de nos dirigeants, qu'ils soient militaires, scientifiques ou politiques.



(33'37'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (230 Mo)

Déchets nucléaires, le cadeau éternel
Les humains peuvent-ils trouver un moyen sûr de stocker les déchets nucléaires ? Arnie Gundersen de Fairewinds et Margaret Harrington de CCTV essayent de répondre à cette question, et discutent du stockage à long terme des déchets nucléaires aux Etats-Unis et dans le monde. Il en ressort que partout dans le monde, le retraitement des combustibles nucléaires usagés s'est surtout révélé être une chimère (malgré les cocoricos mensongers de notre industrie nationale), et qu'il n'y a tout simplement pas de solution sûre pour garder ces matières hors de la biosphère pendant des centaines de milliers d'années. Pourtant, les partisans du nucléaire affirment qu'il est possible de stocker des déchets nucléaires pour toujours, alors que dans le même temps ils prétendent qu'il n'existe aucune technologie pour stocker l'électricité produite à partir d'énergie solaire ou éolienne pendant la nuit, jusqu'au lendemain !
L'exemple du site d'enfouissement de Yucca Mountain dans le Nevada, qui aurait dû recevoir le combustible usagé Américain, et dont le dossier est régulièrement qualifié de "torchon", est un bel exemple de gabegie politico-nucléaire.



(52'50'' Fr) - Télécharger la vidéo (363 Mo)

Nucléaire, un si long silence
Silence et mensonge ont toujours fait partie de la culture du nucléaire. Revenons presque 30 ans en arrière, via cette édition spéciale de l'émission Arrêt sur Images de France 5, diffusée le 25 Avril 1999, qui aborde les nombreux problèmes liés à la gestion des déchets nucléaires, transport et recyclage compris.

Comme on nous le répète depuis 60 ans, il n'y a pas de problèmes, tout va bien. Et si toutefois on voulait se pencher sur quelques problèmes gênants, bah, la solution, dans 100 ans, on l'aura trouvée !



(26'04'' Fr) - Télécharger la vidéo (177 Mo)

C'est pas sorcier, que faire des déchets nucléaires ?
Dans cet épisode de la célèbre série de France 3 de 2010, on nous dit que "L'avantage d'une centrale nucléaire, c'est qu'elle ne produit pas de gaz à effet de serre. Un atout formidable pour lutter contre le changement climatique qui s'annonce... L'inconvénient d'une centrale nucléaire, c'est qu'elle produit des déchets. Des déchets contaminés, dont certains resteront radioactifs pendant des milliers, voire des millions d'années ! Que faire de nos déchets nucléaires ? C'est la question que Fred et Jamy se sont posée. Que se passe-t-il quand des particules radioactives sont inhalées ou ingérées ? De 30 ans à un milliard d'années... combien de temps faut-il pour qu'un déchet cesse d'être radioactif ? Que fait-on des déchets les plus radioactifs ? Pourquoi a-t-on choisi d'enterrer certains déchets dans les couches géologiques profondes ? Qu'adviendra-t-il de ces déchets dans 4000 ans ? Dans 200 000 ans ?"



(26'18'' Fr) - Télécharger la vidéo (132 Mo)

C'est pas sorcier, les déchets nucléaires
C'est ce que l'on pourrait en effet penser au vu de cet autre épisode de Mars 2011, où Jamy et Fred nous présentent une vision somme toutes bon enfant et rassurante des choses. Mais comme à son habitude, elle a du moins le mérite d'être didactique, abordant au passage des notions de base sur la fission, la radioactivité et ses effets, la durée de vie des matières radioactives, etc.



(21'57'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (160 Mo)

Nucléaire déchets immédiats
Que faire des déchets nucléaires ? C'est également la question que pose cette émission de la série "Tell Quel" diffusée le 9 Mai 1978 par la Télévision Suisse Romande, qui enquête sur les politiques pratiquées sur ce point par la République Fédérale Allemande, la Suisse et la France. J'avoue avoir été assez stupéfait d'entendre le directeur d'alors du centre de la Hague présenter ses installations comme un centre de "régénération", et les comparer à une blanchisserie, "qui reçoit un vêtement sale, et doit le rendre propre à son client" !


(6'51", Fr)
Le nucléaire, une énergie renouvelable et recyclable
D'ailleurs, 30 ans plus tard, AREVA persiste et signe, via un clip d'Octobre 2009 qu'il a malheureusement retiré de sa chaîne désormais : "AREVA a fait le choix industriel du recyclage des combustibles nucléaires" Comment ça fonctionne ? Très simple, en assenant encore et toujours les mêmes mensonges :
"4% de déchets ultimes, 96% de matières recyclables" !




(1h38'22'' Fr) - Télécharger la vidéo (669 Mo)

Déchets, le cauchemar du nucléaire
Les déchets sont le talon d'Achille du nucléaire, son pire cauchemar. Les populations en ont peur, les scientifiques ne trouvent pas de solution acceptable, les industriels tentent de nous rassurer et les politiques évitent le sujet. Mais qu'en connaissons-nous exactement ? Comment avoir une vision claire d'un domaine couvert depuis toujours par le secret ? Qui décide ? Que ce soit en France, en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Russie, cette enquête scientifique et politique de 2009 diffusée par Arte en Mars 2012 aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. Un documentaire indispensable pour mieux comprendre des choix qui pèsent lourd sur l'avenir de l'humanité.



(5'56'' Fr) - Télécharger la vidéo (47 Mo)


(4'39'' Sp + Fr) - Télécharger la vidéo (38 Mo)

L'énergie du désespoir...
Mais qu'importe, les ressorts et les leviers pour manipuler la population sont biens connus, et toujours identiques, basés sur les soucis quotidiens de tout un chacun, et la capacité d'oubli extraordinaire du commun des mortels.
Et pour acheter les populations et les consciences, quoi de mieux que de faire miroiter argent et emplois là où une installation nucléaire doit prendre place ? Les supporters y deviendrons souvent légion. Peu importe les conséquences, les dommages collatéraux, le risque encouru. Peu importe le long terme, les générations futures...  Parmi de nombreux autres, voici un exemple au Canada, et un autre en Espagne, de petits villages à l'agonie, dont les édiles et une bonne part de la population rêvent que l'hébergement d'un site de stockage de déchets radioactifs évite à leur communauté de décliner et disparaître. Et bien entendu, on assure à tous ces gens, en plus d'une prospérité retrouvée, que tout cela ne peut présenter aucun risque, en aucun cas... En tous cas, de l'avis de chômeurs du village Espagnol, "il vaut mieux mourir du nucléaire le ventre plein, que mourir de faim sans lui !" 

Quelle sera donc la solution finale, existera-t-elle un jour ?



(1h15'15'' En st Fr) - Télécharger la vidéo (291 Mo)

Into Eternity - Onkalo
"Au Nord de la Finlande, Onkalo est la première installation de stockage de déchets nucléaires conçue pour durer 100.000 ans. S'adressant aux générations futures, ce documentaire de Michael Madsen en forme de film de science-fiction montre ces travaux gigantesques - cinq kilomètres de galeries plongeant 500 mètres sous terre - et pose la problématique de l'élimination des déchets radioactifs sous l'angle de la temporalité. Impliquant une responsabilité millénaire, celle-ci nous oblige à adopter une autre échelle de durée."

Mais quel crédit accorder finalement à ces sages paroles, quand on constate que sur tous les continents, tout ce qui importe ce sont les bénéfices immédiats, la rentabilité (quand ce n'est pas la survie) à court terme, et que les problèmes, "il sera bien temps d'y penser dans 100 ans, quand on sera plus intelligents et plus à même de les résoudre" ??


(19'52'' Fr) - Télécharger la vidéo (136 Mo)

Déchets radioactifs : peut-on les stocker sans danger ?
Je vous engage pour clore le thème d'Onkalo à visionner cette vidéo de Terre.tv, qui vous propose pour commencer un reportage sur le site de stockage de Soulaines en France, et surtout à partir de 16'30" une interview de Michael Madsen, à propos du projet Onkalo.
Écoutez ce qu'il pense finalement de ce projet, s'il fonctionne comme prévu...


(11'15'' Fr) - Télécharger la vidéo (75 Mo)

A Bure, le nucléaire touche le fond ... 
A la frontière entre les départements de la Meuse et de la Haute-Marne se situe le laboratoire souterrain de Bure, creusé à 490m sous terre. Son objectif ? Tester la roche et les moyens de confinement pour le stockage des déchets radioactifs de longue durée, de haute et moyenne activité.
L'Andra (Agence Nationale pour la Gestion des déchets radioactifs), qui est en charge du projet, l'assure : ce laboratoire n'accueillera aucun déchets radioactifs. Pourtant, ce qui ne devait rester qu'un projet expérimental pourrait bien déboucher sur le stockage effectif des déchets, à quelques kilomètres de l'actuel laboratoire...



L’ASN accuse Areva de "lacunes sérieuses" à La Hague
Pour la troisième fois en moins d’un an, l'usine de retraitement de déchets nucléaires Areva de Beaumont-Hague (Manche) a été mise en demeure par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). En cause, ce lundi 28 janvier, Areva doit respecter la réglementation pour 60 équipements "dont certains contiennent des niveaux très élevés de radioactivité". 

Lire la suite sur le site de L'Usine Nouvelle

Pour aller plus loin :

L'ANDRA possède une chaîne Dailymotion, et a également investi tout récemment YouTube.
Vous y trouverez de nombreuses vidéos, comme par exemple :
 - La gestion des déchets radioactifs en France (14'08'' Fr) - Télécharger la vidéo (79 Mo)
 - Histoire de l'Andra (19'42'' Fr) - Télécharger la vidéo (112 Mo)

Idem pour AREVA

Jetez également un œil à la rubrique "Docs", où j'ai ajouté quelques PDF.


Sources de mes traductions :
Nuclear Power's 70th Anniversary: Then and Now
Nuclear Waste: The Gift That Keeps on Giving..
Can The Humans Find a Way to Store Nuclear Waste?

—————————————————————————————————————————————————— Kna60 sur YouTube

—————————————————————————————————————————————————— Kna60 sur Dailymotion

—————————————————————————————————————————————————— Kna60 sur Vimeo

Fukushima - Que savaient-ils et quand ? - A. Gundersen 11.03.13 from Kna60 on Vimeo.